Un matin dans la montagne
6h du matin. La sonnerie du réveil m’arrache d’un mauvais sommeil. Il gèle et l’humidité du petit lac n’arrange pas les choses, je regrette l’abri confortable de ma tente restée à la maison. Je tarde à quitter la chaleur du duvet. Je sors le boitier réflex du sac, monte les filtres sur l’objectif grand angle et pars installer mon trépied au bord du lac.
Le jour commence à se lever, nuageux. Une vague lueur rose apparait dans les nuages au-dessus de la Grande Casse. J’ajuste machinalement ma composition et les réglages de l’appareil puis j’appuie sur le déclencheur sans trop y croire. C’est en regardant l’écran de l’appareil que je réalise tout le potentiel de cette photo.
Une belle journée commence.
6am. The sound of the alarm pulls me out of a bad sleep. It freezes and the humidity coming from the small lake does not sort out things, I regret the comfortable shlelter of my tent stayed at home. I delay leaving the warmth of the sleeping bag. I take out the DSLR from the bag, take up filters on the wide-angle lens and go setting my tripod at the edge of the lake.
The day begins to rise, cloudy. A vague pink glow appears in the clouds above the mountain. I adjust mechanically my composition and the camera settings then I press the shutter release without much hope. While looking at the camera screen I realized the potential of this photo.
A beautiful day begins.
L’auteur
Bien que né en ville, j’ai grandi avec la montagne. Issu d’une famille passionnée de montagne et d’alpinisme, tirant ses origines aussi bien des montagnes du Jura que des hauts sommets de la Vallée d’Aoste, il aurait été difficile d’échapper à cette passion. Cette passion s’est d’abord exprimée par la chance de pouvoir exercer un métier intimement lié à ce milieu. C’est ainsi qu’à partir de 2006 j’ai commencé à travailler en Tarentaise comme Accompagnateur en Montagne.
La passion prenant le dessus, j’utilisai mon appareil photo comme prétexte pour retourner, l’automne venu, sur les sentiers que j’avais parcouru tout l’été avec mes groupes de randonneurs. Je découvrais peu à peu qu’il allait me falloir délaisser le confort douillet de mon lit et bivouaquer là-haut pour avoir de plus belles lumières, et aussi inlassablement travailler la technique, affuter mon regard critique, pour obtenir des images qui me plaisent.
Petit à petit, mes intentions se faisaient moins techniques, les réglages n’ayant plus besoin d’être réfléchis, mon esprit pouvait vagabonder à la recherche d’une lumière, d’une forme dans un lac, d’une vague lueur dans les nuages. C’est ainsi que de petits poèmes en prose commencèrent à illustrer mes publications sur les réseaux sociaux.
